Thé post fermenté

Originaire de Chine, le Pu Erh est un thé post fermenté réputé pour ses qualités gustatives et ses nombreux bienfaits. Consommé depuis des siècles, il est également connu pour s'améliorer au fil des années. En grand amateur de thé, vous aimeriez comprendre comment cette variété est fabriquée ? Origine, oxydation et fermentation, voici tous les secrets de l'élaboration de cette recette traditionnelle.

L'origine du thé Pu Erh

Le thé Pu Erh, produit dans la province de Yunnan en Chine, tient son nom de Pu'er; la ville dont il est originaire. Il est fabriqué à base des grandes feuilles de théiers qui poussent naturellement dans cette région chinoise.
Pour l'anecdote, cette boisson a commencé à se répandre en Chine à partir du 7ᵉ siècle. À l'époque, le thé était même utilisé comme monnaie d'échange sur la route rejoignant le Yunnan au Tibet et à la Mongolie. Ainsi, pour en faciliter le transport, celui-ci était compressé en briques ou même en galettes. Entre le 14ᵉ et le 17ᵉ siècle, l'empereur chinois de l'époque fit interdire ces thés compressés. Cependant, certains producteurs continuèrent d'en fabriquer.
C'est à partir du 17ᵉ siècle que le thé produit à Yunnan devint de plus en plus réputé et qu'il est nommé Pu Erh, en référence à la zone dans laquelle il était conçu. Aujourd'hui, il est reconnu comme un thé post fermenté de grande qualité, dont le goût et les arômes se bonifient avec le temps.

Thé post fermenté : comprendre ce mode de production

Le Pu Erh est un thé noir provenant de Chine, obtenu suite à un procédé de fabrication particulier. Découvrez quelles sont les différentes étapes réalisées par les producteurs pour créer cette boisson au goût incomparable.

L'oxydation du thé

Le Pu Erh est élaboré avec des grandes feuilles de théiers poussant essentiellement dans le Yunnan. Les arbres sauvages sont généralement ceux qui offrent une meilleure qualité au niveau du goût. Certains producteurs utilisent tout de même des récoltes provenant de plantations.
Quel que soit le mode de culture utilisé, le procédé de fabrication du thé post-fermenté reste le même. Entre le printemps et l'automne, les feuilles de théiers sont récoltées puis mises à sécher jusqu'à ce qu'elles subissent un phénomène d'oxydation. Ensuite, elles sont stockées en tas dans un milieu humide et chaud afin de provoquer un processus de fermentation.

La fermentation du thé noir

À l'origine, on obtenait le Pu Erh grâce à une fermentation lente. Concrètement, les producteurs stockaient le thé dans des lieux chauds et humides pendant des mois. Cela permettait de favoriser l'action des moisissures et bactéries afin de parvenir au résultat souhaité ; un thé post fermenté pouvant se conserver durant des années.
Depuis les années 1970, les méthodes ont évolué et les fabricants utilisent une technique plus rapide. Les feuilles de théiers sont séchées puis disposées en un tas qui sera alors humidifié et recouvert d'une bâche. Ce procédé permet alors d'accélérer le phénomène de fermentation. Le tas est régulièrement brassé afin de favoriser le développement des bactéries. Cela permet alors d'éviter que les feuilles du dessous ne fermentent trop rapidement. Après plusieurs semaines de stockage dans une pièce chaude et humide, le thé change de couleur et devient noir.

Les arômes du thé Pu Erh

Le thé post fermenté se différencie non seulement par sa méthode de fabrication, mais aussi par son aspect en bouche. Plus il vieillit et plus ses arômes changent. Après infusion, il prend une couleur rouge et dégage des notes fruitées voire boisées. Parfois même, selon l'ancienneté du Pu Erh, vous pourrez lui trouver un goût de terre. Cela évolue au fil du temps et en vieillissant, sa texture devient plus douce voire moelleuse.